NOUVELLES BRÈVES D’ESPAGNE / BREVES NOTICIAS DE FRANCIA (27/05/2013)

ESPAGNE

  • Le Conseil des Ministres a approuvé l’avant projet de Loi des Entrepreneurs: l’objet de cette loi est de favoriser l’autoentrepeunariat comme antidote au chômage. Parmi ses principales mesures, figurent notamment: la création du statut d’entrepreneur à responsabilité limitée, qui ne répondra pas sur son logement principal des dettes de son entreprise à hauteur de 300.000€; – création de la société limitée à formation successive, pouvant être constituée avec un apport en capital inférieur au minimum actuel de 3.000 €; – possibilité pour les entreprises en difficulté dont le bilan est inférieur à 5 millions €, de recourir à une procédure amiable auprès de leurs créanciers avec remise de dettes jusqu’à 25%, au lieu de se placer en procédure collective; – exigibilité de la TVA sur ventes ajournée jusqu’à l’encaissement des factures et de la déduction de la TVA sur achats jusqu’au règlement de ceux-ci, pour les Pme dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2 millions €; – abattement de 10% sur l’Impôt des Sociétés afférent aux bénéfices réinvestis dans des entreprises avec un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions €.
  • Légère baisse des prix industriels pour la 1ère fois depuis novembre 2009: – 0,5% en avril par rapport au même mois de 2012. La cause en est la baisse du prix des produits énergétiques (- 5,4% sur 1 an), essentiellement des produits de raffinage pétroliers (- 11%). La progression des prix des biens intermédiaires et des biens de consommation durable s’est également ralentie (passant de 1 à 0,2% et de 3,9 à 3,5% respectivement).
  • La Banque d’Espagne envisage des mesures pour atténuer l’impact de la nouvelle réglementation en matière de provisions: le volume des provisions supplémentaires requises en matière de créances refinancées est estimé à quelques 10 milliards € et, entre autres conséquences, pourrait réduire la capacité d’octroi de crédits pour de nombreuses banques. Aussi, la Banque d’Espagne envisage, soit d’élargir de 2 à 3 ans le délai pour constituer ces provisions soit de permettre que les provisions devenues normalement sans objet en fin d’année soient réaffectées aux créances refinancées.
  • La Sareb («bad bank») a commencé à vendre ses actifs immobiliers par paquets au lieu de par unité: devant la chute des ventes immobilières au cours du 1er trimestre (- 21% par rapport au même trimestre de 2012 dont le niveau se situait à un minimum historique). Cela lui permet d’écouler plus rapidement ses actifs, mais ne favorise guère la baisse des prix de l’immobilier car les acquéreurs des paquets d’immeubles sont essentiellement des fonds spéculateurs qui soit les revendront à des prix plus élevés soit les titriseront pour les céder sur les marchés. La baisse du prix des logements (- 39% depuis 2007) apparaît nettement insuffisante au regard des hausses annuelles en moyenne de 10% et parfois jusqu’à 30% qui se sont produites entre 1997 et 2007.
  • Fronde contre l’enseigne Carrefour des agriculteurs espagnols: l’UPA (Union des Petits Agriculteurs et éleveurs) accuse l’enseigne de pratiquer, pour les produits qu’elle leur achète, des prix de vente différents dans ses magasins en Espagneet en France. Ainsi, un litre de lait entier est vendu 0,99 € en France contre 0,55 € en Espagne, un poulet 3,25 €/kg contre 1,99 €/kg, et l’huile de tournesol 2,33 €/litre contre 1,28 €/litre. L’enseigne détruit de cette manière la valeur des produits espagnols sur leur marché national au profit de ses marges en France.

FRANCIA

  • La actividad del sector privado permanece estancada en mayo: según el índice PMI elaborado por el despacho Markit. Dicho despacho manifiesta que «la fuerte contracción de la actividad prosigue en este segundo mes del 2° trimestre, lo cual apunta a la posibilidad de un nuevo descenso del P.I.B.». La disminución del volumen de nuevos pedidos en la industria fabril tiene a aflojar ligeramente, compensando la intensificación del descenso de nuevos pedidos en el sector de servicios. Como causas de esa situación, las empresas alegan en general la caída de la demanda, el incremento de la competencia a la vez que las presiones sobre los márgenes operativos y sobre el empleo.
  • Manifestaciones de protesta de productores de huevos ante el domicilio del Ministro de Agricultura: protestan contra las importaciones masivas de huevos procedentes sobre todo de España y de Polonia, cuyos precios generan fuertes bajas de aquellos practicados en el mercado nacional. Los agricultores declaran que los productores españoles y polacos no han realizado las costosas inversiones requeridas para ajustarse a las normas sobre el bienestar de los animales (2,5 millones € para la crianza de 100.000 gallinas). Desde principio de año, los precios han bajado del 50% debido a esas importaciones, no permitiendo a los productores franceses cubrir sus costes, por lo que éstos piden un aumento de 0,03 € por huevo.
  • Impuesto de 75% sobre los salarios superiores a 1 millón € previsto en el presupuesto para 2014: esta medida, declarada insconstitucional en su primera versión, ha sido modificada y figurará en los presupuestos del Estado para 2014, ha declarado el Ministro de Economía. El impuesto gravará la parte de las retribuciones que exceda 1 millón € y será a cargo de las empresas (en lugar de los asalariados, como previsto inicialmente). La vigencia de esta medida será de 2 años. Asimismo, el Gobierno renuncia a implantar una legislación sobre el buen gobierno de las empresas, dejándola al cuidado de los sindicatos patronales (Medef, Afep, etc.).
  • Mejora la atractividad de París para los inversores internacionales: según la última clasificación de las grandes metrópolis munidales, pasa del 6° al 4° lugar detrás de Nueva York, Shanghaï y Londres y delante de Frankfurt, situándose así como líder en Europa continental. París ocupa el 7° lugar entre las metrópolis donde los inversores se proponen desarrollar o implantar nuevos establecimientos en los 3 próximos años. A ese respecto, se sitúa a la cabeza en Europa.
  • Disminuye el número de quiebras empresariales en los 4 primeros meses de 2013: – 3,9% con respecto al mismo periodo de 2012, según la compañía de seguros Coface. 20.625 quiebras en esos meses, y 59.630 en el año transcurrido de mayo 2012 a abril 2013 (- 0,01% respecto del mismo periodo anterior). No obstante, la Coface augura un incremento de quiebras del 2% para 2013. Las más afectadas por las quiebras han sido las Pymes (+ 3,7% en 1 año) y también las empresas de talla intermedia, en cambio las quiebras de TPE (muy pequeñas empresas, menos de 20 trabajadores) han bajado de 30% con respecto a los 4 primeros meses de 2012.
  • Publicación obligatoria de los vínculos entre médicos y empresas farmaceúticas y cosméticas: el decreto, figurando en el Boletín Oficial del Estado, obliga a publicar esos datos y hacerlos figurar en un sitio Internet durante 5 años.

NOUVELLES BRÈVES D’ESPAGNE / BREVES NOTICIAS DE FRANCIA (21/05/2013)

ESPAGNE

  • Solde positif de la balance commerciale pour la 1ère fois depuis 42 ans: 635 millions € en mars, soit un taux de couverture des importations par les exportations de 103,2%, du jamais vu depuis 1971. Ce solde découle de la hausse des ventes (+ 2% par rapport à la même période de 2012) et de la nette baisse des achats (- 15%). Ce sont essentiellement les marchés des pays émergents d’Amérique Latine, d’Asie et d’Afrique qui ont tiré les exportations, lesquelles se sont accrues au 1er trimestre de 3,9% alors que celles des principales économies européennes ont reculé pendant cette période: France (- 3,4%), Allemagne (- 1,5%), Italie (- 0,7%), zone euro (- 1,5% en moyenne). Le nombre d’entreprises exportatrices a augmenté de 4.000 en 3 mois, atteignant le chiffre de 58.932 dont 32.500 exportent régulièrement (sur 4 années consécutives), soit une hausse de 6,6%.
  • Forte hausse de la marge brute des distributeurs de carburants: pour les 4 premiers mois de l’année, la marge des distributeurs d’essence a progressé de 31% et celle des distributeurs de gasoil, de 13% par rapport à la même période de 2012, alors même que la demande s’est réduite et que, en raison de la baisse des prix internationaux, le prix de revient de l’essence et du gasoil ont diminué de 2 et 2,5% respectivement. Le prix à la vente de l’essence en Espagne est un des plus élevés d’Europe, alors que celui du gasoil se situe en dessous de la moyenne européenne.
  • Suppression de la clause de révision des prix dans les contrats de travaux publics passés par l’Administration: selon résolution du Secrétariat d’Etat aux Insfrastructures, dans un contexte de contraction des budgets. La décision s’appuie sur l’art. 89 de la Loi des Contrats du Secteur Public prévoyant la possibilité pour l’Administration de supprimer cette clause. Le Ministère insiste auprès des entreprises pour qu’elles présentent des offres bien ajustées en matière d’écarts budgétaires prévisibles, alors que l’intense concurrence donne lieu fréquemment à des offres très en dessous du prix d’adjudication, avec des écarts jusqu’à 25%, précisément parce-que les entreprises comptent sur la clause de révision des prix de revient.
  • L’inflation à un niveau modéré: malgré une légère hausse par rapport à mars (+ 0,1%), elle se situe à un niveau raisonnable: 1,4%, après une baisse ininterrompue au cours du 1er trimestre qui l’a fait passer de 2,7% à son niveau actuel. Cela, essentiellement, grâce à la baisse du prix des carburants et de l’électricité ainsi que du logement et des transports.
  • Aggravation du marché immobilier: selon l’INE (Institut National des Statistiques), les ventes de logements en mars ont chuté de 37,8% par rapport à février et de 12,6% sur 1 an. Les ventes se situent aux niveaux les plus bas atteints en 2009 et 2011, aux pires moments de la récession. Cette évolution traduit les effets, d’une part de la suppression de la déduction fiscale et de la hausse de la TVA afférentes aux acquisitions de logements, d’autre part de la poursuite du chômage et de l’insuffisance du crédit bancaire.

FRANCIA

  • Fuerte retroceso de la construcción de viviendas previsto para 2013: según la UNPI (Unión Nacional de la Propiedad Inmobiliaria), 250.000 viviendas serían construidas, o sea 18% menos que en 2012 donde fueron construidas 304.234 viviendas (- 19,6% respecto de 2011), siendo la cifra más baja desde la guerra y escasamente la mitad del objetivo del Gobierno (500.000). Los datos comunicados por la FPI (Federación de Promotores Inmobiliarios) registran un descenso de 6,9% de ventas de viviendas nuevas en el 1er trimestre, tardando en comercializarse 15,3 meses de promedio frente a 12,7 meses en el mismo periodo de 2012. La UNPI achaca esa situación a la normativa reglamentaria y fiscal que desanima a los propietarios inversores, en especial la nueva regulación de los alquileres.
  • Dos ofertas de recompra de la empresa Spanghero, en liquidación judicial: una de ellas está protagonizada por su fundador, Laurent Spanghero, que la vendió a su actual propietario, la cooperativa vasca Lur Berri. Su oferta permitiría conservar 100 asalariados (sobre un total de 240) en ambas actividades de la empresa: los platos cocinados y la transformación de carnes. La otra oferta procede del personal de la empresa, previendo el mantenimiento de 60 empleos, en una primera fase. Especializada en la fabricación de platos cocinados y la transformación de carnes, la empresa Spanghero ha perdido la mayor parte de su clientela, al incurrir en el delito de vender carne de caballo como carne de buey a fabricantes de platos cocinados para grandes marcas o grandes cadenas de distribución.
  • Retroceso del número de creaciones de empresas: – 2% en abril respecto a marzo; excluyendo los autoemprendedores, el descenso es de 1,2%. En el 1er trimestre, las creaciones de empresas han disminuido de 3,1% con respecto al mismo periodo de 2012.
  • Las modalidades de transmisión de empresas frenan el crecimiento de las Pymes: en lugar de unirse, son absorbidas por los grandes grupos y se destruyen empleos, manifiestan los notarios y auditores contables que organizan unas jornadas de estudio sobre ese tema. Según ellos, las empresas intermedias no pueden crearse sino a partir de la unión de Pymes, lo cual permite en mayor grado mantener los empleos. Pero notarios y contables critican la complejidad de la normativa y la fiscalidad disuasoria, con tipos impositivos muy gravosos.
  • Proyecto de implantar el principio «la no respuesta de la Administración implica su conformidad»: actualmente, rige el principio contrario: cuando la Administración pública no contesta a una solicitud, es norma que su silencio implica desestimación de la solicitud, si bien el solicitante puede entonces recurrir ante un tribunal. Según el Presidente de la República, se contempla invertir ese principio en el sentido de que el silencio de la Administración implique conformidad suya a la solicitud. Ello, para agilizar los trámites administrativos. Pero varios juristas advierten el peligro de que la Administración incurra, por omisión, en autorizaciones contrarias a la ley.

 

Jérôme Bonnafont

Jérôme Bonnafont: «Nuestra convergencia con España es fuerte»

El Embajador ha concedido una entrevista al diario Le Courrier d’Espagne, publicada en su web el viernes 26 de abril de 2013.

Tras cuatro años en la India, Jérôme Bonnafont llegó a Madrid en noviembre de 2012, sucediendo a Bruno Delaye. Ex portavoz del Elíseo, ex director de gabinete de Alain Juppé en el Quai d’Orsay, el nuevo embajador de Francia en España, con 52 años, tiene una larga trayectoria política y diplomática a sus espaldas. Para Le Courrier d’Espagne, habla sobre los asuntos prioritarios de la Embajada, entre ellos, el sector económico.

Le Courrier d’Espagne : En la última Conferencia de Embajadores se habló mucho de «diplomacia económica». Es una de las prioridades del Quai d’Orsay. En un país en crisis, ¿cómo aplicar esta estrategia?

Jérôme Bonnafont : El Ministerio de Asuntos Exteriores ha dado a los embajadores una hoja de ruta muy clara: prioridad a la economía. Ya en la India me dedicaba a ello, pero el contexto y las estrategias eran diferentes en un gran país emergente con una tasa de crecimiento elevada. Aquí, en España, uno de nuestros primeros socios comerciales, debemos defender las posiciones establecidas. Lo primero que hacer en aras de una diplomacia económica eficaz es comprender la naturaleza del lugar y las oportunidades. ¿Seremos ofensivos o defensivos? ¿Complementarios o en competencia ? ¿En qué sector concentrarse ? En las próximas semanas, presentaré en París un proyecto de plan de acción de la embajada. Se discutirá a nivel interministerial y recibiremos después una hoja de ruta que fijará las grandes directrices para España.

LCE : ¿Cuáles serán sus principales campos de actuación?

JB : Primero, instruir al Gobierno francés y a los agentes económicos sobre la situación en España y sobre su estrategia de salida de la crisis. Hay que poder emitir un juicio lúcido para saber si el país va a salir de la recesión en 2014, como desea y trabaja en ello su Gobierno, y cuáles son los sectores en los que se va a producir una reactivación. Disponemos de un gran número de análisis, pero hacen falta más. Hay que hablar con los ministros encargados de los sectores económicos, los altos funcionarios, el gobernador del Banco de España, los empresarios, los banqueros, los sindicatos, etc. Es importante confrontar las relaciones con contactos intensos con las personas que, en el terreno, construyen la realidad económica del país, ya sea en Madrid, en Cataluña, en el País Vasco, donde acabo de pasar dos días, o en Sevilla, ciudad a la que viajaré próximamente. También es importante informar a París para saber cómo se prepara España para las negociaciones europeas o el proyecto de acuerdo de libre comercio entre Estados Unidos y Europa. El otro ámbito es el apoyo a nuestras empresas. En el plano comercial, nuestra postura, que estaba en primer plano, se ha degradado seriamente estos últimos años. Pero en cuanto a las inversiones, es buena. España todavía está en recesión, y nuestras empresas lo sufren. Entre ellas, algunas van bien y han sabido aprovechar la crisis para encontrar nuevas vías. Pero otras, en especial en los sectores más afectados, pasan por momentos complicados. También debemos acompañar a los empresarios que lo desean en su primer acercamiento al mercado español, ya sea en el plano comercial, es el papel de Ubifrance, ya sea como inversores. Y, en caso de que se enfrenten a dificultades, cosa que puede suceder, debemos ayudarles a encontrar a los interlocutores adecuados y ayudarles a solucionar tal problema de impago o de orden normativo, etc.

LCE: ¿De qué herramientas dispone?
JB :
 En la embajada, tenemos un servicio económico fuerte, dirigido por Philippe O’Quin, un alto funcionario experimentado, que ha sido consejero comercial y conoce bien estas cuestiones. También están las grandes oficinas de Ubifrance en Barcelona y en Madrid, que organizan la acción comercial en beneficio de las pymes, o las cámaras de comercio, en especial en Madrid y Barcelona. También consulto a los consejeros de comercio exterior, que dentro de poco se reunirán en el País Vasco. Por otra parte, a petición del ministro de Asuntos Exteriores, hemos creado un consejo económico, que se ha reunido recientemente por primera vez. El objetivo del consejo es reunir a los responsables de la embajada con personalidades del mundo económico francés en España. El objetivo es que nuestra acción económica esté confrontada a las necesidades de los agentes del terreno. También me he apoyado en el trabajo de mi antecesor, que era muy cercano a los medios económicos franceses y españoles.

LCE : Tras seis meses en Madrid, ¿cuál es su primer diagnóstico ? ¿Tiene la impresión de que España es un país que ha crecido demasiado rápido?
JB :
 Benoît Pellistrandi, un historiador francés de España, ha escrito un artículo interesante sobre esta cuestión, en el que dice, en el fondo, que el camino que hicimos en la edad de oro del capitalismo, España la hizo entre 1975 y el inicio de la crisis. Si hoy es difícil para ella, es porque la crisis se produce en el mismo momento en el que alcanza su madurez. Más allá de esta interpretación de historiador, lo que me interesa es conocer la vitalidad económica del país. Primero, el sistema político español es sólido. Tiene sus dificultades. ¿Pero qué sistema político no las tiene? El país posee también infraestructuras extraordinarias, ya sea en relación a los puertos, los ferrocarriles, las autopistas o los aeropuertos. Se dice que hay demasiados, pero ¡más vale tener demasiados que no los suficientes! También hay un sistema sanitario reconocido. El país tiene una buena base. Cuando se pregunta a los inversores por qué vienen a España, responden que podrían irse a un país en el que los sueldos fueran más bajos. Pero aquí tienen las infraestructuras y la estabilidad política que compensan la diferencia salarial. España tiene grandes capacidades, como el turismo. La demanda turística sigue aumentando, con la llegada de los países emergentes en el mercado. Para nosotros, franceses, que tenemos un sector turístico fuerte, es importante observar lo que sucede en España. Hay oportunidades de negocio, puesto que disponemos de un saber hacer en este ámbito. España también es fuerte en la exportación. Gracias a las reformas que se han llevado a cabo, las exportaciones han aumentado. Con la flexibilidad y la reducción del coste laboral, los productos españoles son más baratos. Además, la contracción de la demanda interior ha llevado a las empresas españolas a adoptar una actitud más ofensiva en el extranjero. Como han perdido mercados domésticos que creían adquiridos para largo tiempo, los españoles se han puesto a buscar de forma sistemática los mercados exteriores. Es una actitud nueva. España tenía la costumbre de tener grandes grupos que se han internacionalizado estos veinte o treinta últimos años. Pero no tenía un tejido de pymes para las que la exportación fuera una salida natural. Hoy está cambiando: España tiene la intención de conseguir crecer a través de la exportación. Pero el éxito de esta estrategia supone la vuelta del crecimiento en Europa. A Madrid le interesa, al igual que a nosotros, que nuestras ideas culminen en una política de crecimiento para Europa.

LCE : ¿Tiene la impresión de que España consigue «vender» el puente que representa hacia el continente sudamericano? Es un instrumento de crecimiento, porque el 30 % del IBEX procede de dicho continente. Respecto de sus aliados europeos, ¿es legible el discurso español sobre Sudamérica?
JB :
 La última cumbre iberoamericana, que tuvo lugar en Cádiz, demostró que España quiere utilizar la solidaridad iberoamericana para construir su vuelta al crecimiento. La pregunta que nos podemos plantear es: ¿pueden ser las buenas relaciones de España con Latinoamérica una fuente de oportunidades para nuestras empresas, por ejemplo mediante asociaciones? La respuesta es sí. Nosotros mismos estamos muy bien implantados históricamente en Latinoamérica, donde, desde hace tiempo, la cultura francesa es muy popular. Corresponde a nuestras empresas saber desarrollar las políticas comerciales que les permitan estar presentes en el mercado. Pero no esperemos de España que haga nuestro trabajo. Sin embargo, hay que aprovecharse del hecho que Latinoamérica sigue muy orientada hacia Europa, porque sus lazos con España o Francia, y también con Inglaterra o Alemania, para aprovechar el crecimiento de este continente emergente.

LCE : Ahora que el motor franco-alemán se ralentiza, ¿no tienta a París buscar nuevos aliados, entre ellos España, para hacer contrapeso frente a Berlín? Se percibió una voluntad de acercamiento en la última cumbre franco-española de octubre de 2012.
JB :
 El presidente de la República se expresa muy claramente en cada consejo sobre la naturaleza de la pareja franco-alemana, a la que le atribuye una gran importancia. También dice que dicha relación no es exclusiva. Lo que es seguro es que con España hay una fuerte convergencia, con esa voluntad de encontrar un equilibrio entre las políticas de ajuste y de búsqueda del crecimiento. Los ajustes no deben matar al crecimiento, sino que el crecimiento debe acompañar a los ajustes. La dificultad actual es establecer una política europea de crecimiento. Se han tomado importantes decisiones: la más emblemática es la movilización, el año pasado, de 120 000 millones de euros a través del Banco Europeo de Inversiones y los fondos comunitarios. Pero la necesidad urgente de ahora es la puesta en marcha de la unión bancaria para tranquilizar a los mercados acerca de la solidez de nuestro sistema. La otra prioridad afecta a los tratados sobre la gobernanza de la zona euro. En esto también se trata de convencer a los mercados de esta evidencia: el euro es una elección definitiva.

LCE : La última cumbre franco-española mostró puntos de acuerdo en la Política Agrícola Común (PAC). ¿En qué punto están las relaciones a este respecto?
JB :
 Stéphane Le Foll, nuestro ministro de Agricultura, vino a Madrid la víspera de la reunión que se concluyó la nueva reforma de la PAC. Porque España forma parte de los países que piensan, como nosotros, que la PAC debe mantenerse. El sector agrícola, aunque ha retrocedido estas últimas décadas, sigue siendo un gran proveedor de puestos de trabajo, de actividad económica y de exportación. Pensamos que es legítimo dar continuidad a la PAC. Se ayuda mucho a las demás grandes agriculturas mundiales, en Estados Unidos, en Japón o en los países emergentes. No hay razón alguna para que la agricultura europea renuncie a que se la ayude. Además, a nivel mundial, estamos en una época de subprotección agrícola y mil millones de personas en el planeta sufren una subalimentación crónica. Va a haber dos mil millones de personas más que alimentar en los próximos treinta años con tierras arables cuyas dimensiones, ellas, no aumentarán. Sin olvidar la probable crisis del agua. No respaldar la PAC hoy, sería ir mañana hacia una crisis alimentaria mundial. Los españoles siguen el mismo razonamiento que nosotros. Pero hay algo que me apena en la relación franco-española, nuestro gran déficit bilateral en el sector agroalimentario. Hay que ver cómo podemos volver a desarrollar las exportaciones de nuestros productos agroalimentarios hacia España. Es uno de mis ejes de trabajo. No se trata de comprar menos aceite de oliva a España, sino de vender más para reabsorber este déficit.

LCE : ¿En qué punto están las cuestiones de transporte entre ambos países?
JB :
 Estamos aplicando las conclusiones de la cumbre hispano-francesa de octubre de 2012. A nivel ferroviario, la conexión de alta velocidad Francia-Barcelona se pondrá en servicio este año. Por otra parte, las decisiones de principio sobre el trazado atlántico están en curso. Buscamos también soluciones para multiplicar las autopistas marítimas. Tras Nantes-Gijón, tenemos la esperanza de abrir otra en la fachada atlántica. Tras los compromisos de las pasadas décadas de dos Gobiernos en materia de interconexiones transpirenaicas, los resultados están ahí, tanto en el sector del transporte como en el de la energía.

LCE : ¿Y las interconexiones energéticas?
JB :
 Vamos hacia la triplicación de la capacidad de los gasoductos. El mercado español está encerrado. Hay que conectarlo con el mercado energético europeo. En cuanto a las transferencias de electricidad, en el lado mediterráneo, la línea de alta tensión subterránea entre Baixas y Santa Llogaia está finalizándose. Su puesta en servicio está prevista para finales de 2014. En la fachada atlántica, el proyecto de línea de alta tensión se encuentra en fase de estudios de viabilidad. Hay que encontrar un trazado que conecte la costa norte de España con Francia por el golfo de Vizcaya. Con estas líneas de alta tensión, vamos hacia el equivalente de la producción de dos grandes centrales nucleares. Dicho esto, en España hay un déficit financiero del sector energético. El precio de la electricidad es bastante más elevado que en Francia. Se está procediendo a una reforma del sector de la energía que conducirá a nuestras empresas a ajustar su estrategia en España en función de las decisiones que tome el Gobierno español.

LCE : Se conoce los puntos fuertes de España, como el turismo o las infraestructuras. ¿Cuáles son los demás sectores, de los que se habla menos, que podrían tener futuro, en especial para las empresas francesas? ¿La energía sostenible, la aeronáutica?
JB :
 España es parte integrante de EADS y el grupo Casa es muy activo. He visitado las instalaciones de EADS en Madrid e iré pronto a Sevilla para ver el montaje del A-400M. España participa plenamente en las discusiones sobre el futuro de Airbus, sobre el reparto de la carga industrial, el reparto del accionariado. Para nosotros es muy importante que participe. También tenemos Thalès, instalada desde hace tiempo en España y que lleva a cabo un buen trabajo aquí. En el sector de las energías sostenibles, Areva, por ejemplo, trabaja ya con empresas españolas. La postura que Madrid ha sabido tomar en este sector lleva a las empresas francesas a considerar atentamente posibles asociaciones aquí.

LCE : En un contexto de morosidad, ¿cómo crear un «deseo» de Francia?
JB :
 ¡Creo que el deseo de Francia es eterno! Hay veinte millones de españoles que ya han ido a Francia. Es un gran país que tiene muchísimos atractivos. Lo que me sorprende en mi trayectoria diplomática, es la mirada que los extranjeros reservan a nuestro país, es más positiva que la de los propios franceses. Vemos más nuestras dificultades que nuestros éxitos. Por ejemplo, hay 22 escuelas francesas en España que acogen a 20 000 alumnos, la mitad de ellos españoles. En un territorio como España, no es poca cosa. También se puede citar la veintena de Instituts français y de Alliances que cuentan actualmente con más de 15 000 alumnos. Sin tener en cuenta la programación cultural, que atañe a artistas franceses, como ha sucedido recientemente en la Fundación Mapfre, en el museo Thyssen-Bornemisza, etc. Francia es una gran referencia cultural en España. También se la considera, con razón, un gran país tecnológico. Hace poco me entrevisté con la secretaria de Estado de Investigación y Desarrollo española para hablar sobre las posibilidades de establecer asociaciones en el ámbito científico, buscando financiación europea de aquí a 2020. De manera más general, hay que ir más allá de la legítima preocupación derivada de la situación de crisis: hay que trabajar juntos en proyectos ambiciosos porque los franceses ven en España un país de futuro y los españoles ven a Francia como un gran país moderno.

LCE : En el ámbito de la diplomacia económica, ¿la francofonía es una ventaja o un lastre?
JB :
 Nadie puede imaginar hacer negocios a nivel mundial sin hablar inglés. Todo el mundo habla inglés. Es necesario. Pero el valor añadido es hablar otros idiomas. Hoy, el francés permite el acceso a unos treinta países en los que sigue siendo el idioma de los intercambios. Los españoles han llevado a cabo un enorme esfuerzo en el inglés estos últimos años, pero el segundo idioma debe seguir siendo el francés.

LCE : Para concluir, una pregunta más personal: en sus seis primeros meses, ¿qué es lo que más le ha seducido en España? ¿Y lo que le ha sorprendido?
JB : 
¡Lo que se le hace muy difícil a un francés es la hora de la comida! Pero lo agradable en el modo de vida español es que la ciudad está verdaderamente pensada como un espacio de encuentro. Un poco como en Italia, existe una civilización de la urbanidad muy agradable y una simplicidad en los contactos. Madrid es una metrópolis a escala humana. Y sus instituciones culturales, ya sean musicales, los museos o el patrimonio, nada tienen que envidiar al resto de grandes capitales europeas. Más allá del sol, esto explica en gran medida el éxito turístico de España.

Le Courrier d’Espagne