Photo-Conf-Espagne

CONFERENCE – “L’ESPAGNE : UN ATOUT POUR VOS PROJETS”

La COCEF a participé à la conférence “l’Espagne, un atout pour vos projets” organisée par le Groupe ISEE de Montreuil le 13 février dernier.

Cette conférence avait pour objet de faire un tour d’horizon sur les possibilités offertes pour investir et lancer une activité en Espagne.

Elle était destinée aux étudiants de l’ISEE ainsi qu’aux entreprises  à la recherche de projets intéressants. Au cours de cette manifestation, il a notamment été constaté un élan d’optimisme concernant la situation de l’Espagne et une dynamique positive venant conforter la révision à la hausse des prévisions de croissance du pays pour les années 2014 et 2015 publiées par le FMI le 21 janvier dernier.

La COCEF était représentée par la responsable des affaires culturelles, Madame Elena GAJU. Ont également participé à cette conférence, animée par Monsieur Jacques Petit,  journaliste et formateur, l’Eurodesk CIDJ, représenté par Madame Valérie Montembault,  et la société Oriel présente en Espagne et spécialisée notamment dans les domaines de l’automobile et  de l’aéronautique, représentée par son gérant, Monsieur Manuel VIEIRA.

Dans le cadre de son intervention, la COCEF a une nouvelle fois rempli sa mission d’information et de promotion de la marque ESPAGNE et mis en avant les opportunités d’investissements en Espagne et de développement de collaborations franco-espagnoles 

Esca Cocef

Accord de collaboration entre la COCEF et CECABANK

Accord de collaboration entre la COCEF et CECABANK pour la diffusion de programmes de formation professionnel online.

PRÉSENTATION (PDF)

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Le mardi, 11 février 2014 à 19:30, a été l’accord de collaboration entre la Chambre Officielle du Commerce d’Espagne en France et CECABANK avec son école de formation, l’ESCA, à l’Institut Cervantes de Paris.

L’ESCA met au service de la COCEF plus de quarante ans d’expérience dans la formation  des professionnels de la finance et du monde des entreprises.

Cet accord a été créé pour la diffusion et l’enseignement de programmes de formation spécialisé dans le domaine de l’économie et de la gestion sous la forme d’e-learning. Grâce à cet accord, tous les membres de la COCEF et toutes les écoles et centres de formation qui collaborent avec la Chambre de Commerce d’Espagne en France bénéficieront de tarifs préférentiels.

La langue des programmes est l’espagnol et les thématiques abordées:

  • Marchés et instruments financiers
  • Produits et services financiers
  • Fiscalité
  • Risques financiers
  • Conseil en planification commercial
  • Conseil financier
  • Régulation financière
  • Le service client
  • Management et Leadership

L’accord a  été  formalisé par le président de la COCEF, D. José Miguel García et par ,la Directrice des ressources humaines de Cecabank également directrice de l’ESCA, Doña Ana María Raposo avec  Doña María Antonia Losada Ferreiro coordonnatrice technique de l’ESCA et responsable du développement des ressources humaines.

Suite à la a signature de l’accord, nous avons assisté à une  présentation de L’ESCA et des avantages que cette accord offre aux membres de la CoCEF t aux écoles partenaires e-commerce. Il a été rappelé que ce partenariat n’est qu’une première étape pour le développement conjoint d’un catalogue complet de formation professionnelle.

trofeos 2014

Trofeos COCEF – 2013

José Vicente de los Mozos, Ormazabal y Gowex  sont les gagnants de la première édition des Trofeos COCEF de l’Ambassade d’Espagne à Paris.

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La cérémonie de los Trofeos Cocef s’est déroulée à l’Ambassade d’Espagne à Paris, le jeudi 17 Décembre 2013. Cet événement fut l’occasion de récompenser les personnalités et les entreprises qui ont excellé tout au long de l’année, pour leur activité, entre la France et l’Espagne dans le domaine des affaires et secteur entrepreneurial.

Pour cette première édition, les gagnants sont: José Vicente de los Mozos, qui ont respectivement reçu le prix de la Personnalité de l’année; ORMAZABAL, prix de l’entreprise de l’année et GOWEX, le prix pour les PME de l’année.

Dans son discours, Carlos Bastarreche, ambassadeur d’Espagne en France, a souligné l’importance de l’action des gagnants pour renforcer les liens entre les deux pays ainsi que de nombreux points communs que les primés partagent : «Ils tous ont opté pour le développement des affaires dans cette période de crise, l’internationalisation, en investissant dans la technologie. Ils conçoivent leurs investissements ou leurs travaux en France comme un élément indispensable de leur activité en Espagne et dans le monde “. “Il en va de même pour l’internationalisation de notre économie Française, et nous devons toujours garder à l’esprit, la première référence aux entreprises espagnoles qui veulent rivaliser dans le monde: plus de 28 000 entreprises espagnoles exportent vers ce marché, ou travaillent en France.” A déclaré l’ambassadeur en incitant les entreprises espagnoles à suivre l’exemple des gagnants.

Dans la même lignée, le Président de la Chambre de Commerce d’ Espagne en France, José Miguel García, a rappelé que la COCEF a pour but de faciliter l’implantation des entreprises espagnoles en France, d’aider leur internationalisation en offrant au secteur des affaires espagnol les outils nécessaires pour pouvoir intégrer le marché français, avec un succès garanti et des perspectives d’avenir.

Le prix de la Personnalité de l’année : Monsieur José Vicente De Los Mozos

José Vicente De Los Mozos, originaire de Vallalolid, est devenu à 51 ans le Directeur de Fabrication et Logistique du Groupe Renault, Président de Renault Espagne et Membre du Comité Exécutif du Groupe Renault.

Cet ingénieur aéronautique, de l’université Polytechnique de Madrid, a passé une grande partie de sa carrière professionnelle dans la fabrication espagnole d’où il débute comme apprenti en 1978.

Après avoir obtenu un diplôme d’ingénieur, il intègre une équipe d’ingénierie de l’usine de carrosserie de montage de Vallalolid.

Son premier contact avec la France date de 1993, lorsqu’il se déplace à Paris pour effectuer différentes taches à responsabilité à la direction d’Ingénierie de Renault, pour par la suite, retourner en Espagne comme chef du département de dessin de l’usine de montage de carrosserie de Vallalolid.

La Chambre Officielle de Commerce d’Espagne en France, avec el Colegio de España à Paris, remettra à Don José Vicente de los Mozos le prix arts plastiques de Bárbara Serrano, jeune artiste de 32 ans originaire de Zaragozana, « La Esperanza » ; Une sculpture de bronze (48x19x16 cm)  qui représente la sérénité que nous éprouvons à l’égard de la vie et une confiance et une réponse positive à notre existence.

Prix entreprise de l’année 2013: ORMAZABAL

ORMAZABAL, fondée en 1967, est devenu un des leaders dans les domaines des services, de développement de produits et d’installation de compagnies d’électricité.

ORMAZABAL a commencé son aventure internationale en 1995 en France, où il a présenté sa première filiale, qui lui a servi à former un grand groupe, apprendre et se développer en tant que société à l’export.

A l’heure actuelle, on compte 12 agences commerciales dans le pays qui est devenu l’un des acteurs les plus importants dans le secteur de l’électricité française, avec le fournisseur stratégique d’EDF. Il est également fournisseur d’autres grandes entreprises à l’échelle internationale.

Prix de la PME: GOWEX

GOWEX, entreprise espagnole qui travaille depuis 13 ans, en opérant dans le secteur des télécommunications, actuellement lider dans les domaines de la création, du développement et de l’exploitation de réseaux sociaux et WIFI.

En une période de 24 mois GOWEX a réussi à s’implanter grâce à son succès en France, devenant ainsi le leader du marché dans son secteur. Il est actuellement présent dans sept grandes villes, les aéroports les plus importants en France et trois grandes sociétés de transport, en incluant le métro de Paris. Il s’agit d’un échantillon de la diversification de l’entreprise espagnole et de sa présence dans le domaine des nouvelles technologies.

* STI, Société Taille Intermédiaire

Jérôme Bonnafont

Jérôme Bonnafont : « Nous avons avec l’Espagne une convergence forte »

Après quatre ans en Inde, Jérôme Bonnafont est arrivé à Madrid en novembre 2012, où il a succédé à Bruno Delaye. Ancien porte-parole de l’Elysée, ex-directeur de cabinet d’Alain Juppé au Quai d’Orsay, le nouvel ambassadeur de France en Espagne, âgé de 52 ans, a derrière lui un long parcours politique et diplomatique. Il évoque pour Le Courrier d’Espagne les dossiers prioritaires de l’ambassade, notamment dans le secteur économique.

Le Courrier d’Espagne : Lors de la dernière Conférence des ambassadeurs, il a beaucoup été question de « diplomatie économique ». C’est l’une des priorités du Quai d’Orsay. Dans un pays en crise, comment appliquer cette stratégie ?
Jérôme Bonnafont :
Le ministre des Affaires étrangères a donné aux ambassadeurs une feuille de route très claire : priorité à l’économie. Déjà en Inde, je m’y consacrais, mais le contexte et les stratégies étaient différents, avec un grand pays émergent au taux de croissance élevée. Ici, en Espagne, qui est l’un de nos premiers partenaires commerciaux, nous devons défendre des positions établies. La première chose à faire pour une diplomatie économique efficace, c’est de comprendre la nature du terrain et des opportunités. Sera-t-on offensifs ou défensifs? Complémentaires ou en compétition ? Sur quel secteur se concentrer ? Dans les prochaines semaines, je présenterai à Paris un projet de plan d’action de l’ambassade. Celui-ci sera discuté au niveau interministériel et nous recevrons alors une feuille de route, qui fixera les grandes orientations pour l’Espagne.

LCE : Quels seront vos principaux champs d’action?

JB : D’abord, éclairer le gouvernement français et les acteurs économiques sur la situation en Espagne, et sur sa stratégie de sortie de crise. Il faut pouvoir porter un jugement lucide pour savoir si le pays va sortir de la récession en 2014, comme le souhaite et y travaille son gouvernement, et quels sont les secteurs sur lesquels la reprise va se produire. On dispose de nombreuses analyses, mais il faut plus. Il faut parler avec les ministres chargés des secteurs économiques, les hauts fonctionnaires, le gouverneur de la Banque d’Espagne, les chefs d’entreprise, les banquiers, les syndicats, etc. Il est important de confronter les rapports avec des contacts approfondis avec les gens qui, sur le terrain, construisent la réalité économique du pays, que ce soit à Madrid, en Catalogne, au Pays basque, où je viens de passer deux jours, ou à Séville où j’irai bientôt. Il est également important d’informer Paris pour savoir comment l’Espagne se prépare aux négociations européennes ou au projet d’accord de libre échange entre les Etats-Unis et l’Europe
L’autre chapitre, c’est l’appui à nos entreprises. Sur le plan commercial, notre position, qui était de premier plan, s’est sérieusement dégradée ces dernières années. Mais au niveau des investissements, elle est bonne. L’Espagne est encore en récession, et nos sociétés en souffrent. Parmi elles, certaines vont bien et ont su profiter de la crise pour trouver de nouvelles voies. Mais d’autres, notamment dans les secteurs les plus touchés, passent par des moments compliqués. Nous avons aussi à accompagner les chefs d’entreprise qui le souhaitent dans leur première approche du marché espagnol, soit sur le plan commercial, c’est le rôle d’Ubifrance, soit en tant qu’investisseurs. Et puis, dans le cas où ils ont des difficultés, ce qui peut arriver, nous devons les aider à trouver les bons interlocuteurs et les aider à régler tel problème de non-paiement ou d’ordre réglementaire, etc.

LCE: Quels sont les outils dont vous disposez ?
JB :
A l’ambassade, nous avons un service économique fort, que dirige Philippe O’Quin, un haut fonctionnaire chevronné, qui a été conseiller commercial et qui connait bien ces dossiers. Il y a aussi les gros bureaux d’Ubifrance à Barcelone et Madrid, qui organisent l’action commerciale au profit des PME, ou les chambres de commerce, notamment à Madrid et Barcelone. Je consulte aussi les conseillers du commerce extérieur, qui vont bientôt se réunir au Pays basque. Par ailleurs, à la demande du ministre des Affaires étrangères, nous avons créé un conseil économique, qui s’est récemment réuni pour la première fois. Le but de ce conseil est de rassembler les responsables de l’ambassade avec des personnalités du monde économique français en Espagne. L’objectif, c’est que notre action économique soit confrontée aux besoins des acteurs de terrain. Je me suis également appuyé sur le travail de mon prédécesseur, qui était très proche des milieux économiques français et espagnols.

LCE : Après six mois à Madrid, quel est votre premier diagnostic? Avez-vous l’impression que l’Espagne est un pays qui a grandi trop vite?
JB :
Benoît Pellistrandi, un historien français de l’Espagne, a écrit un article intéressant sur le sujet où il dit, au fond, que le chemin que nous avons fait lors des Trente glorieuses, l’Espagne, elle, l’a fait entre 1975 et le début de la crise. Si c’est si difficile pour elle aujourd’hui, c’est que la crise intervient au moment même où elle arrive à maturité. Au-delà de cette interprétation d’historien, ce qui m’intéresse, c’est de mesurer la vitalité économique du pays.
D’abord, le système politique espagnol est solide. Il a ses difficultés. Mais quel système politique n’en a pas?
Le pays possède aussi des infrastructures extraordinaires, que ce soit au niveau des ports, des chemins de fer, des autoroutes ou des aéroports. On dit qu’il y en a trop, mais il vaut mieux en avoir trop que pas assez ! Il y a aussi un système de santé qui est reconnu. Le pays a une bonne base. Quand vous demandez aux investisseurs pourquoi ils viennent en Espagne, ils vous répondent qu’ils pourraient très bien aller dans un pays où les salaires sont plus bas. Mais ils ont ici les infrastructures et la stabilité politique, qui compensent le différentiel de salaire.
L’Espagne a de grands atouts, comme le tourisme. La demande touristique continue d’augmenter, avec l’arrivée des pays émergents sur ce marché. Pour nous, Français, qui avons un secteur touristique fort, il est important d’observer ce qui se passe en Espagne. Il y a des opportunités d’affaires, puisque nous avons un savoir-faire dans ce domaine.
L’Espagne est également forte à l’export. Grâce aux réformes réalisées les exportations ont bondi. Avec la flexibilité et la baisse du coût du travail, les produits espagnols coûtent moins cher. Par ailleurs, la contraction de la demande intérieure a conduit les entreprises ibériques à adopter une attitude plus offensive à l’étranger. Comme ils ont perdu des marchés domestiques qu’ils croyaient acquis pour longtemps, les Espagnols se sont mis à chercher de façon systématique des marchés extérieurs. C’est une nouvelle attitude : l’Espagne avait l’habitude d’avoir des grands groupes qui se sont internationalisés ces vingt ou trente dernières années. Mais elle n’avait pas un tissu de PME pour qui l’export était un débouché naturel. Aujourd’hui, c’est en train de changer : l’Espagne a l’intention de tirer sa croissance par l’export.
Mais la réussite de cette stratégie suppose le retour de la croissance en Europe. L’intérêt de Madrid, comme le nôtre, est donc de faire aboutir nos idées sur une politique de croissance pour l’Europe.

LCE : Avez-vous l’impression que l’Espagne arrive à bien « vendre » la tête de pont qu’elle représente par rapport au continent sud-americain. C’est un levier de croissance car 30% des bénéfices de l’IBEX proviennent de ce continent. Par rapport à ses alliés europeens, le discours espagnol sur l’Amérique du sud est-il lisible ?
JB :
Le dernier sommet ibéroaméricain, qui s’est déroulé à Cadix, a bien montré que l’Espagne veut utiliser la solidarité iberoaméricaine pour construire son retour vers la croissance. La question que l’on peut se poser, c’est : est-ce que les bonnes relations de l’Espagne avec l’Amérique Latine peuvent être sources d’opportunités d’affaires pour nos entreprises, par des partenariats notamment ? La réponse est oui. Nous sommes nous-mêmes très bien implantés historiquement en Amérique Latine où, de longue date, la culture française est très populaire. Il appartient à nos entreprises de savoir développer les politiques commerciales qui leur permettront d’être présentes sur ce marché. Mais n’attendons pas de l’Espagne qu’elle fasse notre travail. En revanche, il faut profiter du fait que l’Amérique Latine reste très orientée vers l’Europe, par ses liens vers l’Espagne ou la France, mais aussi avec l’Angleterre ou l’Allemagne, pour profiter de la croissance de ce continent émergent.

LCE : Alors que le moteur franco-allemand ralentit, Paris n’est-il pas tenté de chercher de nouveaux alliés, dont l’Espagne, pour faire contrepoids à Berlin ? On a senti une volonté de rapprochement, lors du dernier sommet franco-espagnol, en octobre 2012.
JB :
Le Président de la République s’exprime de manière très claire à chaque conseil sur la nature du couple franco-allemand, auquel il est très attaché. Il dit aussi que cette relation n’est pas exclusive. Ce qui est sûr, c’est que nous avons avec l’Espagne une convergence forte, avec cette volonté de trouver un équilibre entre les politiques d’ajustement et de recherche de croissance. Il ne faut pas que l’ajustement tue la croissance, mais que la croissance accompagne l’ajustement. La difficulté actuellement, c’est de mettre en place une politique européenne de croissance. Des décisions importantes ont été prises : la plus emblématique est la mobilisation l’an dernier de 120 milliards d’euros, via la Banque européenne d’investissement (BEI) et les fonds communautaires. Mais l’urgence du moment, c’est la mise en place de l’union bancaire, pour rassurer les marchés sur la solidité de notre système. L’autre priorité concerne les traités sur la gouvernance de la zone euro. Là encore, il s’agit de convaincre les marchés de cette évidence : l’euro est un choix définitif.

LCE : Le dernier sommet franco-espagnol a montré des points d’accord sur la Politique agricole commune (PAC). Où en sont les relations sur ce sujet ?
JB :
Stéphane Le Foll, notre ministre de l’Agriculture, était venu à Madrid la veille de la réunion qui a conclu la nouvelle réforme de la PAC. Car l’Espagne fait partie des pays qui pensent, comme nous, que la PAC doit être maintenue. Le secteur agricole, même s’il a reculé ces dernières décennies, reste un gros pourvoyeur d’emplois, d’activité économique et d’exportations. Nous pensons qu’il est légitime de continuer cette PAC. Les autres grandes agricultures du monde sont très aidées, que ce soit aux Etats-Unis, au Japon ou dans les pays émergents. Il n’y a aucune raison pour que l’agriculture européenne renonce à être aidée. Par ailleurs, au niveau mondial, nous sommes dans une période de sous-production agricole et un milliard de personnes sur cette planète sont en sous-alimentation chronique. Il va y avoir deux milliards de personnes de plus à nourrir lors des vingt à trente prochaines années avec des terres arables dont les dimensions, elles, n’augmenteront pas. Sans oublier la probable crise de l’eau. Ne pas soutenir la PAC aujourd’hui, ce serait aller demain vers une crise alimentaire mondiale. Les Espagnols font le même raisonnement que nous. Il y a tout de même quelque chose qui me chagrine dans la relation franco-espagnole, c’est notre fort déficit bilatéral dans le secteur de l’agroalimentaire. Il faut voir comment nous pouvons redévelopper les exportations de nos produits agroalimentaires vers l’Espagne. C’est un de mes axes de travail. Il ne s’agit pas d’acheter moins d’huile d’olive à l’Espagne mais de vendre plus pour résorber ce déficit.

LCE : Où en sont les dossiers des transports entre les deux pays ?
JB :
Nous sommes en train d’appliquer les conclusions du sommet franco-espagnol d’octobre 2012. Au niveau du ferroviaire, il y a la liaison à grande vitesse France-Barcelone, avec une mise en service dans le courant de l’année. Par ailleurs, les décisions de principe sont en cours sur letracé atlantique. Nous recherchons aussi des solutions pour démultiplier les autoroutes maritimes. Après Nantes-Gijon, nous avons l’espoir d’en ouvrir une deuxième sur la façade atlantique. Après les engagements des décennies passées des deux gouvernements s’agissant des interconnexions transpyrénéennes, les résultats sont au rendez-vous qu’il s’agisse du domaine des transports comme de celui de l’énergie.

LCE : Et les interconnexions énergétiques ?
JB :
Nous allons vers le triplement de la capacité des gazoducs. Le marché espagnol est actuellement enclavé. Il faut le relier au marché énergétique européen. Quant aux transferts d’électricité, sur le côté méditerranéen, la ligne de haute tension souterraine entre Baixas et Santa Llogaia est en cours de finalisation, avec une mise en service prévue pour la fin 2014. Sur la façade atlantique, le projet de ligne à haute tension est actuellement en phase d’études de faisabilité : il faut trouver un tracé qui va relier la côte nord de l’Espagne à la France par le golfe de Gascogne. Avec ces lignes à haute tension, nous allons vers l’équivalent de la production de deux grosses centrales nucléaires. Cela dit, il y a en Espagne un déficit financier du secteur énergétique. Le prix de l’électricité est bien plus élevé qu’en France. Toute une réforme du secteur de l’énergie est en cours et va conduire nos entreprises à ajuster leur stratégie sur l’Espagne, en fonction des décisions qui seront prises par le gouvernement espagnol.

LCE : On connait les atouts de l’Espagne, comme le tourisme ou les infrastructures. Quels sont les autres secteurs, dont on parle moins, qui pourraient être porteurs, notamment pour les entreprises françaises ? L’énergie durable, l’aéronautique?
JB :
L’Espagne est intégrée dans EADS et le groupe Casa est très actif. J’ai visité les installations de EADS à Madrid et j’irai bientôt à Séville pour voir le montage de l’A-400M. L’Espagne participe pleinement aux discussions sur l’avenir d’Airbus, sur la répartition de la charge industrielle, le partage de l’actionnariat. Pour nous, il est très important qu’elle y participe. Nous avons également Thalès, qui est implanté de longue date en Espagne et qui fait du bon travail ici. Sur le plan des énergies renouvelables, Areva, par exemple, travaille déjà avec des entreprises espagnoles. La position que Madrid a su prendre dans ce secteur conduit les entreprises françaises à regarder attentivement les possibilités de partenariats ici.

LCE : Dans un contexte de morosité, comment crée-t-on un « désir » de France?
JB :
Je crois que le désir de France est éternel ! Il y a 20 millions d’Espagnols qui sont déjà venus en France. C’est un grand pays qui a énormément d’attraits. Ce qui me frappe dans mon parcours diplomatique, c’est à quel point le regard que les étrangers portent sur notre pays est plus positif que celui que portent les Français eux-mêmes. Nous voyons plus nos difficultés que nos succès. Par exemple, il y a 22 écoles françaises en Espagne, qui accueillent 20000 élèves, dont la moitié sont espagnols. Sur un territoire comme l’Espagne, ce n’est pas rien. On peut aussi citer la vingtaine d’Instituts français et d’Alliances qui ont plus de 15000 élèves aujourd’hui. Sans compter la programmation culturelle qui concerne des artistes français, que ce soit dernièrement à la Fondation Mapfre, au musée Thyssen-Bornemysza, etc. La France est une grande référence culturelle en Espagne. Elle est également considérée, à juste titre, comme un grand pays technologique. J’ai récemment rencontré la secrétaire d’Etat espagnole à la recherche et au développement, pour évoquer les possibilités de partenariats dans le domaine scientifique, à la recherche de financements européens à l’horizon 2020. Plus généralement, il faut aller au-delà du souci légitime que fait peser la situation de crise : travailler ensemble sur des projets ambitieux car les Français voient en l’Espagne un pays d’avenir et les Espagnols voient la France comme un grand pays moderne.

LCE : Sur le plan de la diplomatie économique, la francophonie est-elle un atout ou un handicap?
JB :
Personne ne peut s’imaginer faire du business dans le monde sans parler anglais. Tout le monde parle anglais. C’est nécessaire. Mais ce qui est valorisant, c’est de parler d’autres langues. Aujourd’hui, le français permet l’accès à une trentaine de pays où il reste la langue des échanges. Les Espagnols ont fait un énorme travail sur l’anglais ces dernières années, mais la deuxième langue, doit rester le français.

LCE : Question plus personnelle en guise de conclusion : lors de vos six premiers mois, qu’est ce qui vous a le plus séduit en Espagne ? Et ce qui vous a surpris ?
JB : 
Ce qui est très difficile pour un Français, c’est l’heure du déjeuner ! Mais ce qu’il y a d’agréable dans le mode de vie espagnol, c’est que la ville est vraiment conçue comme un espace où l’on se rencontre. Un peu comme en Italie, il y a une civilisation de l’urbanité très agréable et une simplicité dans les contacts. Madrid est une métropole à taille humaine. Et ses institutions culturelles, que ce soit dans la musique, les musées, ou le patrimoine, n’ont rien à envier aux autres grandes capitales européennes. Au-delà du soleil, cela explique beaucoup le succès touristique de l’Espagne.

Jérôme Bonnafont en 10 dates
– né le 8 janvier 1961
– 1984 à 1986 : Ecole nationale d’administration (ENA)
– 1986 à 1989 : secrétaire d’ambassade à l’ambassade de France en Inde
– 1991 à 1993 : conseiller à l’ambassade de France au Koweït
– 1993 à 1995 : conseiller à la mission permanente de la France auprès de l’ONU
– 1997 à 2004 : conseiller à la cellule diplomatique de l’Elysée
– 2004 à 2007 : porte-parole de l’Elysée
– 2007 à 2011 : ambassadeur en Inde
– 2011 à 2012 : directeur de cabinet du Ministre des Affaires étrangères
– novembre 2012 : arrivée à Madrid

Le Courrier d’Espagne

nouveau président, monsieur José Miguel García

Nouveau président, Monsieur José Miguel García

La Chambre Officielle de Commerce d’Espagne en France, dont le siège est à Paris, vient d’élire son nouveau président, Monsieur José Miguel García, avocat aux bureaux de Paris et Madrid.

Étant citoyen français mais d’origine cordouan, il maintient toujours la liaison, avec sa terre d’origine et de nombreux contacts avec les entreprises andalouses, preuve de ceci, il a visité en février 2013 la Chambre de Commerce de Córdoba et il a reçu des entrepreneurs andalous à Paris en mission commerciale.

Monsieur José Miguel García a été élu lors de la réunion du Conseil d’administration qui s’est tenue au COLEGIO DE ESPAÑA, Institution qui est présidé par un autre andalou, le journaliste et ancien cadre du PP : Juan Ojeda.

Relevo en la Cámara Española en Francia (DIARIO CORDOBA)

Cliquer ici pour l’entretien du DIARIO CORDOBA (PDF)

Orden Isabel la Católica a Don Antonio Alonso

Remise de l’ordre «Isabel la Católica» à Monsieur Antonio Alonso

Remise de l’ordre « Isabel la Católica » à Monsieur Antonio Alonso, président de la Chambre Officielle de Commerce d’Espagne en France.

Paris, 11 octobre 2012. Monsieur le Président de la Chambre Officielle de Commerce d’Espagne en France, Antonio Alonso, reçoit de part de l’Ambassade d’Espagne “La Real Orden de Isabel la Católica”, une distinction reçue de la main même de l’Ambassadeur d’Espagne en France, Son Excellence Monsieur Carlos Bastarreche.

L’ordre de « Isabel la Católica » est une décoration d’Espagne, instituée par le roi Fernando VII le 14 mars 1815, sous le nom de « Royale et Américaine Ordre d’Isabel la Católica », dans le but de récompenser la fidélité envers l’Espagne et les mérites des citoyens espagnols et étrangers.

Cette décoration est octroyée par la Maison du Roi et signée par sa Majesté le Roi d’Espagne.

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NOUVELLES BRÈVES D’ESPAGNE BREVES NOTICIAS DE FRANCIA (19-11-2012)

ESPAGNE

  • Suspension pendant 2 ans des expulsions de logements pour motif de dettes hypothécaires impayées: par décret-loi, en bénéficient les ménages avec des revenus nets mensuels inférieurs à 1.597 € ou dont la proportion des remboursements hypothécaires sur les revenus a augmenté de plus de 50% dans les 4 dernières années. Sont aussi concernés les familles nombreuses, monoparentales avec 2 enfants à charge, celles avec, au minimum, un enfant de moins de 3 ans, des handicapés à plus de 33%, des personnes malades ou dépendantes ne pouvant travailler, ainsi que les femmes victimes de violences.
  • Ralentissement du recul du PIB au 3ème trimestre: – 0,3% (au lieu de—0,4% au 2ème trimestre), soit—1,6% sur 1 an. La baisse de la consommation des ménages a été moindre, du fait des achats d’anticipation en raison de la hausse de TVA annoncée pour septembre, et a compensé partiellement la réduction accrue de la demande publique et, surtout, des investissements (- 9,9%).
  • Baisse, en nombre et en volume, des effets de commerce impayés en septembre: – 9% en nombre et -16,2% en volume sur 1 an. La proportion d’effets impayés sur le total des effets échus est de 3,3% (3,2% en septembre 2011). Les Asturies enregistrent la plus forte hausse d’impayés (+ 5,6%) et la Cantabrie la plus forte baisse (- 51,4%).
  • Maintien du potentiel exportateur malgré la concurrence des pays émergents: selon une récente étude (BBVA), entre 1999 et 2011, la part du marché mondial détenue par l’Espagne n’a diminué que de 8,9% contre 12,2% pour l’Allemagne, 31,9% pour les Etats-Unis, 32,1% pour l’Italie, 36,1% pour le Japon, 39,2% pour le Royaume-Uni, et 40,5% pour la France. Dans les 8 premiers mois de 2012, les exportations ont augmenté de 4,1% et le déficit commercial a baissé de 23,2% sur 1 an, s’établissant à 23,5 milliards € alors qu’il atteignait 94,1 milliards € en 2008.
  • Projet de révision du contenu des cadastres: dans le but de détecter les biens immobiliers non déclarés et, donc, échappant à l’Impôt sur les Biens Immeubles (I.B.I.). Le contrôle portera sur les constructions urbaines et celles édifiées sur des sols rustiques non déclarées au cours des 4 dernières années, qui seront imposées à l’I.B.I. rétroactivement à partir du 1er jour suivant la date d’omission de déclaration avec paiement d’une taxe de 60 € par bien régularisé. Il est prévu que le contrôle soit achevé le 31 décembre 2016.

FRANCIA

  • Las sociedades extranjeras implantadas en Francia realizan más del 40% de las exportaciones del país: según declara la Ministra de Comercio Exterior. Francia es el 1er destino europeo de las inversiones extranjeras creadoras de empleos en la industria, debido a su fuerte potencial de innovación y al incentivo de la I&D que representa la deducción fiscal (“Crédit d’Impôt Recherche”) de 30% de los gastos por ese concepto hasta 100 millones € y 5% más allá de ese límite.
  • Rebrote de las creaciones de empresas en octubre: + 10,6%, correspondientes a 51.191 empresas de las cuales 20.080 con estatuto de “autoempresas”. En 1 año, las creaciones de empresas han progresado de 1,7%. En los 10 primeros meses de 2012, se han planteado 470.401 peticiones de creaciones frente a 458.676 en el mismo periodo de 2011, correspondiendo respectivamente 265.538 y 243.814 peticiones a “autoempresas”.
  • Aumento inesperado del P.I.B. en el 3er trimestre: + 0,2%, frente a—0,1% en el trimestre anterior. Es la primera variación positiva desde hace 1 año. Ello se debe a un incremento del consumo de los hogares (+ 0,3%) y de las exportaciones (+0,5%) que ha compensado la disminución de las inversiones industriales.
  • Previsiones pesimistas de los promotores inmobiliarios: con 68 a 72.000 ventas previstas frente a las 80000 auguradas, los promotores consideran 2012 como el peor ejercicio desde 1995 (62.000 ventas). El descenso se nota principalmente en las ventas a inversores con propósito de arrendar: de 58.900 a 31.000 ventas desde hace 1 año. Los motivos del declive general de ventas estriban en la reducción de la ventaja fiscal a las inversiones arrendatarias, al comportamiento expectativo de los hogares, a los precios elevados, y a las restricciones de créditos. Para 2013, las previsiones contemplan tan solo 70.000 ventas.
  • Riesgo de importantes supresiones de empleos en la industria agroalimentaria: según la Asociación Nacional de Industrias Agroalimentarias, 5.000 empleos peligran en los próximos meses debido al retroceso de la demanda y al alza de los precios de las materias primas. El sector factura anualmente 150.000 millones €, genera un excedente con el exterior de 11.000 millones € (vinos y productos frescos) y da empleo a cerca de 500.000 personas. La crisis afecta sobre todo a las ramas porcina y avícola.
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C’est le moment d’investir en Espagne

2012 devait être une année capitale en Espagne et elle l’est.

Nous savons désormais qu’elle ne tombera pas.

Non pas parce que la Roja a su imposer sa marque ou a démontré que les Espagnols savent être astucieux, audacieux et techniques. Mais parce que le pays tout entier a accepté à temps que tout devait être remis en question.

Les régions se réorganisent, il est d’ailleurs de moins en moins question d’indépendance car toutes sont désormais dépendantes des finances centrales.

Elles ont jusqu’ici était gérées comme les entreprises, elles sont désormais remises en question comme telles. Nous parlons bien sûr de leurs actifs.

D’autre part et parallèlement aux secousses économiques actuelles, jamais l’Espagne n’a connu un tel développement de ses infrastructures : les companies low-cost développent les lignes entre la France et l’Espagne (Barcelone-Nantes, Nice-Majorque…).

Le soutien inconditionnel de l’Europe toute entière et le fort développement de l’Amérique Latine, mais l’Espagne est au centre des intérêts internationaux.

Concernant l’immobilier, nous assistons à une véritable liquidation d‘appartements sur les côtes espagnoles car crise ou pas crise l’Espagne reste un pays où le soleil ne se négocie pas.

Certains investisseurs internationaux comme Euro Vegas l’ont d’ailleurs compris en souhaitant y investir le Las Vegas européen avec sur la table 25 milliards de dollars.

Il n y a pas de doute c’est le moment d’investir en Espagne et de prendre position.